Une grande tour est en construction sur ce qui était l’aire de jeu préférée des enfants. Lorsque l’immense bâtiment finit par s’effondrer, ceux-ci reprennent leurs droits. Cela a-t-il servi de leçon ? Mirjam Zels délivre une adaptation de l’histoire de la tour de Babel à travers des dessins en noir et blanc fourmillant d’humour.

 

Camino
48 pages
ISBN 978-3-96157-061-4
gebundene Ausgabe
16,95 €

à partir de 4 ans

Appréciation du jury

82 mots et pas un de plus, c’est ce dont Mirjam Zels a besoin pour son adaptation de la tour de Babel : son histoire est faite d’images, sans texte. Un promoteur veut ériger un immense immeuble aussi haut que le ciel, là où des enfants jouaient auparavant dans la nature. Des ouvriers de tous les pays se mettent au travail et se rendent compte rapidement – dès le cinquième étage – que le bâtiment et les plans ne correspondent pas. Comme dans « Les Habits neufs de l’empereur » d’Andersen, c’est un enfant qui énonce la vérité mais le projet colossal ne peut plus être corrigé… il a même acquis une dynamique propre et irréfrénable, et le « toujours plus haut » sonne comme une critique du capitalisme.
Il y a beaucoup à découvrir dans la construction audacieuse que Mirjam Zels illustre en noir et blanc (là aussi une prise de position), dans les divers styles d’architecture que les maçons tentent tant bien que mal de faire coïncider vers le ciel… jusqu’à ce qu’un éternuement fasse s’effondrer la tour trop fragile. Les enfants se réapproprient leur aire de jeu mais les adultes n’ont pas compris le message: un nouvel architecte fait son apparition …